La peur de conduire : nos solutions pour vaincre la peur

Publié le 19 décembre 2022
 • Mis à jour le 02 janvier 2024
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La peur de conduire est une réaction souvent incontrôlée qui peut représenter un réel danger pour le conducteur ainsi que les passagers.

peur de conduire

Considéré comme une véritable phobie, un soutien psychologique est souvent nécessaire. L’objectif est d’aider la personne phobique à se défaire progressivement de cette peur qui peut avoir des répercussions désastreuses tant sur sa vie personnelle que sa vie professionnelle.

SOMMAIRE

Qu’est-ce que la peur de conduire ?     

Le domaine de la science fait référence au terme amaxophobie pour désigner cette peur excessive et irrationnelle de conduire une voiture. Dans la plupart des cas, la phobie des voitures ne concerne pas uniquement la peur de se tenir derrière le volant. Elle peut également se manifester en étant assise sur le siège passager. Certains sont même en proie à une crise d’angoisse en voyant une autre personne conduire ou même devant une publicité de cours de conduite.

Dans le cas d’une personne qui a peur de conduire, cet état irraisonné peut devenir un vrai blocage, voire même un handicap contreproductif. Pour effectuer les petits déplacements au quotidien tels que faire les courses ou encore aller au travail, la personne qui souffre d’amaxophobie n’aura par exemple le choix que de s’y rendre à pied, de prendre les transports en commun ou carrément attendre une autre personne pour l’emmener, ce qui va tout simplement lui faire perdre du temps.

Au niveau professionnel, le fait de ne pas pouvoir conduire peut lui faire rater de belles opportunités de travail. On pense en l’occurrence à des postes nécessitant la possession d’un permis de conduire. Pour ce qui est de se former à la conduite auprès d’une auto-école, cela relève tout simplement de l’impossible.

Quelles sont les causes de la peur de conduire ?

Plusieurs situations ou évènements peuvent être à l’origine de l’amaxophobie. Il peut s’agir d’un trouble dû à un traumatisme consécutif à un accident de la route dont la personne a été victime ou a assisté à la scène (stress post-traumatique).

Il est possible également que la peur survient uniquement lorsque la personne est contrainte de se mettre derrière le volant. À ce moment précis, elle est submergée par la peur de perdre le contrôle du véhicule ou encore de ne pas réussir correctement les différentes manœuvres à effectuer. Dans ces cas de figure, la peur de conduire est la conséquence manifeste d’un grand manque de confiance en soi.

Dans certains cas, l’amaxophobie peut aussi être la conséquence d’autres phobies déjà existantes chez la personne. Tel est le cas de la claustrophobie qui entraîne la crainte de se retrouver seule à conduire dans un tunnel par exemple.

Quelle qu’en soit la cause, la peur de conduire peut se révéler sous différents aspects en fonction de l’état d’esprit de la personne concernée :

  • Des signes apparents tels que de fortes sueurs ou encore des mains tremblantes.
  • Des manifestations physiologiques qui se traduisent par une attaque de panique (palpitations, vertiges, nausées, essoufflements…).
  • Des pensées négatives et des imaginations tourmentées (vision d’un accident de la route, de renverser un piéton…).

Comment vaincre la peur de conduire ?

La peur de conduire est principalement un problème d’ordre psychologique. Ainsi, afin de trouver la réponse à la question : comment ne plus avoir peur de conduire, il est important d’agir en fonction de la personnalité de la victime de cette phobie. Certaines personnes peuvent se détacher de cette peur grâce à leur propre volonté. D’autres en revanche nécessitent un accompagnement personnalisé.

La mise en situation facilite la pratique

Il va de soi que pour pouvoir surmonter cette peur de conduire, la meilleure solution est d’y faire face. Toutes actions menées par la personne phobique doivent être faites progressivement, selon le rythme qui lui convient.

Il faut commencer par se défaire de toutes les pensées négatives et prendre conscience de tous les avantages et utilités du fait de savoir conduire. Par exemple : pouvoir emmener une proche à l’hôpital en cas d’urgence, gagner en autonomie, trouver du travail plus rapidement et bien d’autres.

Dès que la personne a suffisamment repris confiance en elle, elle doit ensuite maîtriser la partie théorique relative à la conduite d’une voiture, ainsi que les différentes techniques et manœuvres de conduite auprès d’un établissement de formation. Si l’idée de conduire sur la voie publique demeure une source de stress, il est possible de débuter par un cours pratique sur un simulateur de conduite.

Tout au long de la formation et même après l’obtention du permis de conduire, il est important de mettre en pratique ses acquis de manière régulière. L’idée est de pouvoir conduire en toute autonomie sans la présence d’un moniteur ou d’un accompagnateur. Pour cela, il est possible de commencer par effectuer de court trajet sur un axe routier qui lui est familier.

La thérapie comportementale et cognitive (TCC)

Pour certaines personnes à l’instar de celles de nature anxieuse, sujettes à des crises d’angoisse ou encore qui démontrent un manque de confiance en soi flagrant, vaincre cette peur de conduire peut s’avérer être plus compliqué. Dans la plupart des cas, un suivi thérapeutique est de ce fait plus que nécessaire à l’image d’une thérapie comportementale et cognitive (TCC) qui depuis de nombreuses années, a prouvé son efficacité dans le traitement de phobie en tout genre.

Dans ce type de thérapie, la personne sera prise en charge par un psychologue. Ce professionnel établit dans un premier temps le profil de la personne grâce aux différentes questions posées en début de séance. Une fois qu’il a cerné sa personnalité, il sera alors en mesure de définir un bref programme adapté au patient.

En règle générale, une thérapie comportementale se déroule en trois parties :

  • Donner des informations et des éclaircissements concernant la phobie dont la personne souffre et définir ensuite les objectifs à atteindre.
  • Établir les schémas de pensée dysfonctionnels du patient, autrement dit les émotions et autres éléments déclencheurs de cette angoisse afin de mieux les modifier.
  • Désensibiliser la personne en le faisant progressivement se familiariser avec l’idée de conduire (visionner des spots publicitaires de voiture, s’asseoir derrière le volant sans démarrer et regarder la circulation…).