L’histoire de l’autocollant A

Publié le 23 janvier 2023
 • Mis à jour le 03 janvier 2024
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Pour les conducteurs ayant récemment obtenu leur permis de conduire, l’apposition d’un autocollant A sur la voiture est obligatoire.

histoire autocollant a

Il représente un indicateur qui signale les autres usagers de la route de la nécessité d’adapter leur conduite en tenant compte du profil de l’automobiliste. Mais avant tout, il implique un certain nombre d’obligations à respecter par le jeune conducteur sous peine de sanction.

SOMMAIRE

Depuis quand le « A » jeune conducteur existe ?

Afin d’assurer la sécurité des jeunes conducteurs jugés encore en manque d’expérience en termes de conduite, une disposition particulière a été adoptée dans la fin des années 60. Il s’agissait de l’autocollant 90 pour jeune conducteur. Comme son nom l’indique, le dénommé disque 90 impose au conducteur fraîchement sanctionné par un permis de conduire de limiter sa vitesse de circulation à 90 km/h. Cette restriction est levée au bout de 1 an.

En 1994, l’autocollant « A » également connu sous l’appellation de disque ou de macaron A, a pris le relai. Il se différencie de son prédécesseur par le fait que la limitation de vitesse n’est plus fixée à 90 km/h. En effet, elle est désormais établie en fonction de la nature de la route.

Autre changement notable opéré en 2004, les jeunes conducteurs sont désormais obligés d’apposer l’autocollant A durant une période de 3 ans pour ceux qui ont suivi une formation à la conduite standard. Ce délai est réduit à 2 ans pour les conducteurs ayant bénéficié d’un apprentissage anticipé de la conduite dans le cadre d’une conduite accompagnée (AAC).

Passé ces délais, le conducteur peut retirer l’autocollant, tout comme il lui est également possible de le conserver. Pour l’heure, aucune loi ne sanctionne ce genre de pratique.

Que veut dire le « A » sur les voitures ?

La lettre A tirée du mot apprenti signifie que la personne au volant du véhicule est un jeune conducteur. Étant donné qu’il ne dispose pas encore de grandes expériences de conduite, les autres automobilistes sont par conséquent invités à redoubler de vigilance à la vue de cet autocollant. Pour que cet élément de signalisation soit bien visible par tous les utilisateurs de la route, celui-ci doit être apposé directement sur la carrosserie à l’arrière de la voiture ou de la moto.

Dans le cas où l’autocollant n’est pas présent au niveau de cet emplacement, le conducteur encourt une amende forfaitaire de 35 € pouvant être minorée à 22 € si le montant est réglé 3 jours suivant l’interpellation.

À titre indicatif, notez que tout disque A n’est pas autorisé à être apposé sur votre véhicule. En effet, il est impératif d’utiliser celui fourni par votre auto-école. Le cas échéant, vous pouvez vous en procurer dans le commerce. Lors de l’achat, veillez à bien vérifier que la dimension du disque respecte la norme requise, soit un diamètre de 15 cm pour les voitures et 10 cm pour les deux roues et autres.

Par ailleurs, le terme apprenti implique que le conducteur est considéré à juste titre comme étant en période probatoire. Une période d’essai durant laquelle il sera ainsi question d’examiner son comportement de conduite au niveau de la circulation pendant 3 ans. En cas de conduite irresponsable, des sanctions vont être appliquées en fonction des faits qui lui sont reprochés. S’il met en danger sa vie et celle des autres usagers de la route, il est même possible que le jeune conducteur se voit retirer son permis, qui, rappelons-le, demeure un permis probatoire et non pas un permis définitif.

Autocollant A : obligatoire durant la période de permis probatoire

En plus d’être tenu d’apposer un autocollant A sur son véhicule, un conducteur qui vient d’avoir son permis doit également respecter certaines règles en vue d’obtenir son permis définitif. Le but des différentes mesures restrictives liées au permis probatoire est de responsabiliser le conducteur novice et de l’encourager à adopter une conduite sûre en veillant à bien respecter les règles du Code de la route.

Règles relatives aux points sur son permis probatoire

Au départ, le permis probatoire dispose d’une réserve de 6 points. Celle-ci va augmenter tout au long de la période probatoire si tant est que le conducteur justifie d’une conduite exemplaire sur la route. À l’issue des 2 à 3 années réglementaires, le jeune conducteur peut doubler son gain jusqu’à obtenir 12 points.

En cas d’infractions, le conducteur en situation d’apprentissage encourt un retrait de points. Si au terme de la période probatoire :

  • Il ne reste plus que 3 points ou un peu plus sur le permis de conduire, le conducteur doit alors suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
  • Le permis de conduire ne dispose plus de points, dans ce cas il est réputé invalide. Une interdiction de conduire pour une période de 6 mois est également notifiée.

Limitation de vitesse

Le règlement stipule que tout conducteur en période probatoire ne doit pas rouler à plus de 110 km/h sur les autoroutes. La limitation de vitesse est réduite à 100 km/h sur une route à chaussée séparée et 80 km/h sur une route nationale.

Taux d’alcoolémie

En France, la réglementation liée à l’alcool au volant prévoit un seuil légal du taux d’alcoolémie de 0,5 g d’alcool par litre de sang pour les conducteurs déjà expérimentés. Pour les jeunes conducteurs, la limite autorisée est de 0,20 g d’alcool par litre de sang, soit 0,1 mg par litre d’air expiré.

Au-delà de cette limite légale, le titulaire du permis probatoire peut encourir une amende forfaitaire de 135 € pouvant être majorée à 750 €, un retrait de 6 points sur le permis de conduire, ainsi qu’une suspension du permis pour une période de 3 ans.

Assurance auto

Être titulaire d’un permis probatoire implique également de devoir souscrire à une assurance auto jeune conducteur lors de l’achat de votre véhicule. En tant que souscripteur avec un profil jugé à risque, la cotisation d’assurance fixée par les compagnies d’assurance est souvent élevée. Néanmoins, il est possible de profiter d’une certaine réduction au cours de l’année de souscription à la condition de ne pas être impliqué dans un accident de la route.